voyage sur le Nil III

Publié le par karina

-         Mon seigneur je cherche un travail et un gite ;  je sais travailler avec mes mains regardez comme elles sont calleuses à force de travailler. Je sais également m’occuper des bêtes, d’ailleurs votre âne aura besoin de mes soins, il est si maigre et triste. »
A ces mots le fils se lève fou de colère d’avoir été berné par le père qui ne leur a pas donné le secret de sa fortune, mais juste un âne têtu, bon à rien, qui passe ses journées à manger cette maudite herbe des sacs de jute, ces sacs de jute que les deux fils ont vidé fouillé palpé de tout côté sans rien trouver que de l’herbe qui reste étrangement verte et fraîche.
Avec rage il empoigne le brave homme, le retourne, lui donne un grand coup de pied lui dit :
-         Si je te revoie encore ici je te fais brûler vif   
Dans son élan il s’approche de Toujourh lui coupe avec brutalité sa ficelle lui donne un grand coup de pied et lui dit
-         Va rejoindre ce bon à rien de vagabond, je ne veux plus te voir ici ! Hé toi le vagabond débarrasse-moi de ces maudits sacs  
Le brave homme mortifié d’avoir été jeté sans raison, obéi ramasse les sacs. Ils s’en vont mais il est quand même heureux d’avoir le petit âne avec lui, il ne se sent plus seul désormais.
Ce  soir il dormira près de ce gentil âne. Il fait déjà des projets, demain il ira dans ce petit pré pas loin du Nil où l’herbe est si grasse, en même temps, il trouvera du travail pour la journée. Pour le moment il se blottit près de son âne, sort sa flûte, il joue des mélodies au son enchanteur sous le regard émerveillé des étoiles qui se mirent à briller plus belles les unes que les autres. Ensuite s’endort  et fait de beaux rêves.
Le soleil se lève tôt sur le Nil, ce matin ses rayons réveillent notre homme qui  sent qu’il aura une superbe journée. Il est si heureux sa joie semble contaminer Toujourh qui semble de bonne humeur d’avoir retrouvé une nouvelle liberté et surtout d’avoir trouvé un nouvel ami.
-          Maintenant je vais t’emmener manger de la bonne herbe bien grasse, je vais chercher du travail, tu m’attendras je viendrai te chercher ce soir. Au fait, moi je m’appelle Mossys, toi  je vais t’appeler Mon Trésor.
La journée s’écoule paisible Toujourh broute cette herbe grasse et boit à un petit ruisseau qui s’écoule vers le Nil. Il a repris un peu de force car ces derniers temps il ne lui restait guère de son herbe verte des sacs de jute. Il attend confiant le retour de son nouvel ami, c’était un bonheur de l’entendre jouer de la flute dans la tiédeur de cette douce nuit de liberté retrouvée.
 
Enfin le soir arrive avec Mossys tout joyeux d’avoir travaillé toute la journée, il a rapporté du pain et des dattes. Il dîne de ce frugal repas comme s’il s’agissait d’un festin de roi. Ensuite il sort de son sac un objet en bois il en joue comme s’il joue avec un violon. Un drôle de son en sort, un peu mélancolique mais aussi serein. Toujourh se couche près de son nouveau maître et l’écoute avec ravissement. Ensuite il raconte l’histoire de sa vie, il dit qu’il connaît la haute Egypte pour y avoir grandit, la Basse Egypte pour y avoir vécu, travaillé, connu des amis, combattu des ennemis, connu des secrets enfouis dans le regard des

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